Ne serait-il pas formidable que, comme le suggère Scott Peck, tous les étudiants en médecine doivent subir les symptômes et le ressenti de toute une gamme de maladies. Des infections aiguës au cancer en phase terminale - et le Kuru, la maladie du rire. Juste un mois par exposition à la maladie, sous contrôle bien sûr, et une bonne vieille dose de douleur atroce. Comme ça ils sauront ce que ça fait.
[…]
Le docteur qui n'a pas prescrit de morphine, ou cinq milligrammes de Valium ou rien pour un cancer douloureux en phase terminale commence à piger le message:
"Je suis docteur, bon sang, laissez-moi sortir d'ici.
- En vérité, docteur, vous ne sortirez pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.Désirez-vous votre Valium par voie orale maintenant, ou plus tard ?"
Le docteur regarde devant lui.
"J'avais toujours cru que les patients qui demandent des calmants contre la douleur étaient des comédiens ou alors sinon des poules mouillées.
- Voyons voir, vous êtes à sept, maintenant. Nous pouvons peut-être monter à 'douleur atroce'."
Chose étrange, certains sujets échappent à la douleur à ce stade-là. Ils transforment la douleur en pure charge, ils rayonnent.
La guérison du traumatisme est proportionnelle à la force avec laquelle le traumatisme est revécu.
[…]
"Je peux faire confiance à mon ventre pour savoir certaines choses"
WILLIAM BURROUGHS, Ultimes paroles, Cent titres
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