3 septembre 2012

nager descend dans bouche parle en terre


l’eau remplit une poche, la deuxième est percée   —que l’océan la recoud   —TREMPER DONNE UN FIL INCASSABLE   —que les continents tiennent   —la marée les attache en revenant deux fois par jour   —qu’elle est une attente   —que le sel est partout le même, il donne du goût à la langue   —qu’elle peut parler la même   —PARLER EST COMME NAGER DANS LA BOUCHE, LA VOIX VIENT D’UN TEMPS GEOLOGIQUE   —que l’eau le conserve   —que l’océan est dans cette couche

—que le sable est trop chaud   —que l’océan mouille   —que le plancton chatouille   —les rires sont des vagues sur lesquelles la langue fait du crawl   —AIMER REVIENT A NAGER ENTRE LE PALAIS ET LA LANGUE   —les mains qui passent de la crème partout sont une marée qui monte   —qu’elle est haute à l’heure   —qu’elle redescend après   —que ça marche entre les côtes   —l’océan fournit le poumon   —que la bouche le garde

—que la marée vient du fin fond du silence   —que l’eau est inéluctable   —qu’elle couvre et remplit   —son calme au ras de l’œil satisfait tous les nerfs, des sens   —que les barques sont le repos   —que le moment suspend le souffle   —que les heures se recalent   —REPOSER EST COMME UNE CREATION QUI LIE LES LANGUES DANS LA BOUCHE   —que la bouche pleine   —que nager parle la parole

l’océan la disperse en la faisant passer sous la ligne d’horizon   —que la pluie tombe   —que l’eau coule   —BOIRE EST UNE CONVERSATION DE TOUTES LES COTES INDIFFERENCIEES   —que le vacarme des vagues est le signe d’une bonne marche des choses   —PARLER REMONTE LA MAREE AVEC QUOI L’HEURE EST DONNEE, LE RETOUR POSSIBLE   —que l’heure de dormir   —que le sommeil descend dans la bouche   —que la langue de terre   —que l’océan la mouille pour que le monde n’éclate pas

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