30 janvier 2012

prendre l'(rrrrrRrrrr) lmlm (ffFFffff) s'étreindre joyeux
































(Définition)

Je connais un pont qui relie deux ponts entre eux, de telle sorte qu'on ne sache jamais vers quel côté de la rive on se dirige. Ces deux ponts inverses et complémentaires, je les ai appelés Fougax et Barrineuf, non pas par pure convention, mais parce qu'ils m'ont appelé et que je ne sais pas toujours comment résister.

...

Ils sommes un maladie de ne savoir qui ils sommes depuis qu’ils se le demandons. Ils cherchons à bien s’entendre pour se retrouver. Ils leur faisons recherche par la moyen de se parler. Mais une mot qui manquons toujours pour cela, une mot, un expression vrai. Une diapason à régler le distance maintenu malgré l’effort. Barrineuf en voudrons aller du côté où il croyons trouver un réponse adéquat. Barrineuf tous ses oreilles ouverts à l’affût d’une signe, d’un présence, d’un commun mesure. Il fallons travailler avec cet écart, tenter un traduction simultané avec toutes les risques que ça entreindre. C’est le règle qui l’impliquons, nous dedans aussi avec le conscience troué. C'est par cette petite trou qu'ils voyons la monde, qu'ils la sentons en eux, qu'ils inventons la passage, le perception toute ensemble dedans et dehors. Ainsi, elle pleut dans sa cœur comme sur le ville où le brume s’épaississons. Un métaphore, bien sûr, il fallons se faire un image pour avoir un échelle par où tenter de se voir, à peu près. Ils s’approcherons parfois à quelques millimètres mais là où la plus proche se trouverons aussi la plus lointain. Comme une compas sans pointe qui s’inventerons son feuille parce que la centre sommes en nous, indissociablement.

« Tu entends la mer ? »

Fougax se penche en avant, fait un effort. Il ferme les yeux.


Barrineuf reprend :


« Alors, tu l’entends ?

- Je ne sais pas.

- Tu ne sais pas ? »


Fougax tend son oreille. De toutes ses forces.



« Je n’en suis pas sûr.

- Tu n’en es pas sûr ?

- J’ai l’impression d’entendre un bruit. Dans le fond. Comme un train ou quelque chose. Mais je ne suis pas sûr que ce soit la mer. »



Barrineuf réfléchit. Il regarde la mer.



« Moi aussi, je ne suis pas sûr. Plus sûr du tout.

- Oui et il y a des bateaux. »



Ils regardent les bateaux blancs qui se profilent sur la mer.



« Et les crabes, tu y as pensé ?

- Quelquefois, oui, j’y ai pensé. A leurs pinces. Le bruit de leurs pinces. »



Fougax reconsidère la situation. Il interroge du regard la plage.



« Et les nuages ? Ça se déplace les nuages.

- Oui, et ça change de forme.

- Oh, quel bruit ça doit faire quand ça change de forme, quand ça se dilate...

- Oui ! ...et quand ça se compresse, quand ça se ramasse sur soi, toute cette masse d'eau... »

Ils se sentent riches de mille idées. Ils se sourient. « Et le bleu du ciel, tu crois qu’on peut l’entendre ? »

Petit carré fleur dans petit carré jardin, 

Petit carré insecte intrusif dans petit carré baiser,
Petit carré serpent dans petit carré tatouage de la cheville,
Petit carré silence dans petit carré murmure à l'oreille,
Petit carré solitude dans petit carré partagé,
Petit carré nos mains blanches dans petit carré nos mains,
Petit carré soif dans petit carré de feu,
Petit carré Fougax dans petit carré de chèvre,
Petit carré solitude dans petit carré d’absurde,
Petit carré round-up dans petit carré sans moi,
Petit carré trash-métal dans petit carré fleur,

mais

qu’est-ce qui,

qu’est-ce qui,

qu’est-ce qui,



qu'est-ce qui ne tourne pas rond ?






Je ne sais pas si j'arriverais un jour à te faire naître. Tu es peut-être un peu trop gros. Je te sens pourtant bien en moi en train de remuer. Et je n'arrive pas à savoir complètement si je peux te détacher de moi. Il faudrait que j'arrive à te nommer, ça m'aiderait beaucoup, un nom, pour te tenir un peu à l'écart, bien consistant, te voir, te parler et te toucher... 
Je me manque à ma propre naissance dans ton corps en train de se former tout au dedans de moi…
Fougax ni Barrineuf ne sont pas l'autre, ils me deviennent.


(the end)

Un jour Fougax et Barrineuf marchèrent côte à côte dans la rue. Par un indiscutable et malencontreux hasard, un vent violent se mit à souffler. Deux tuiles sur le toit d'un vieil immeuble, rue de la Providence, se détachèrent et allèrent droit sur chacune des têtes de nos deux compères.
Ils moururent rapidement en regrettant quelque peu leur promenade.


Extraits de Fougax et Barrineuf (récit-poème) inédit














D'autres étreintes joyeuses de bouche/mot/corps/souffle jouées projetées ici et ici. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

quoi, qu'est-que vous dites ?