12 septembre 2011

dépeigner têtes de bois s'échappent des poches


Le voleur de cervelle

Un voleur de cervelle
M'attrapa par la veste
Je me retrouvai assis dans un fauteuil
Comme chez le coiffeur
Et le voleur pour s'emparer de mes
  idées
Se devait de me dépeigner
Je sentis un vide dans ma tête
Si Pythagore prétendait avoir été un
  coq
Qu'étais-je donc en cet instant
  maléfique ?


Bela Lugosi se pencha au-dessus de Mina
Endormie
La tête de bois du moraliste
Se cogna à la coquille
Du colimaçon
En ce temps de grande machinerie
Où les bras même sont des mensonges
Et les doigts des missions impossibles
Il est de plus en plus difficile de boire
Un verre
Avec Sainte-n'y-Touche


Un poète en pays pauvre
N'a plus toute sa tête
Il croit que les Touaregs vivent
Au sud de Chicago
Et qu'ils sont plus intelligents
Que les lézards de Guyane
Un hélicoptère le survole
Il se jette face contre terre
Des centaines de bulles de savon
S'échappent de ses poches


Joachim l'Asnier aux grandes oreilles et aux grandes dents alla non sans quelque déplaisir respirer l'odeur des poissons au marché. Joachim remuait les oreilles et voulait vider sa bouteille. Au moins, il n'essayait pas de se faire passer pour l'aumônier du roi d'Ecosse. La bouteille, Joachim ne la vida pas, car il avait l'âme bonne. Un peu plus tard, il antidata des fanfreluches. A tous les carrefours, Joachim l'Asnier s'arrêtait pour écouter les carillons et empoigner les femmes par la barbe.

MICHEL BULTEAU,  Apollon jeté à terre éditions de la Différence.


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